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EPREUVE N° 1
Texte:
Ma mère se leva pour se préparer. Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre une vieille ceinture brodée d'un vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement dans son haïk fraîchement lavé.
C'était, en vérité, un grand jour. J'eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours, une djellaba grise, d'un gris indéfinissable, constellée de taches d'encre et de ronds de graisse.
Lalla Aïcha éprouva toutes sortes de difficultés à s'arracher du matelas où elle gisait.
J'ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courtes qui s'agitaient constamment. Son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât. Quand elle venait chez nous, ma mère m'obligeait à lui baiser la main parce qu'elle était chérifa, fille du Prophète, parce qu'elle avait connu la fortune et qu'elle était restée digne malgré les revers du sort. Une relation comme Lalla/Aïcha flattait l'orgueil de ma mère.
Enfin, tout le monde s'engagea dans l'escalier. Nous nous trouvâmes bientôt dans lame.
Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l'une sur l'autre pour se communiquer leurs impressions dans un chuchotement. A la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve; elles devenaient, dans la me, aphones et gentiment minaudières.
Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de prudence et des recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs: les murs étaient si sales et j'avais ma superbe djellaba blanche,je devais me moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m'écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants.
- Donne-moi la main, me disait ma mère.
Et cinq pas après:
- Va devant, tu as la main toute moi
Je reprenais ma liberté mais pour un temps très court. Lalla Aïcha se proposait de me guider dans la cohue. Elle marchait lentement et tenait beaucoup de volume. Un embouteillage ne tardait pas à se former. Les passants nous lançaient toutes sortes de remarques déplaisantes mais finissaient par se porter à notre secours. Des bras inconnus me soulevaient du sol, me faisaient passer par-dessus les têtes et je me trouvais finalement dans un espace libre. J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la fou)e les deux haïks immaculés. La scène se renouvela plusieurs fois durant ce voyage. Nous traversâmes des rues sans nom ni visage particuliers. J'étais attentif aux conseils de mes deux guides, je m'appliquais à me garer des ânes, butais inévitablement dans les genoux des passants. Chaque fois que j'évitais un obstacle, il s'en présentait un autre. Nous arrivâmes enfin au cimetière qui s'étend aux abords de Sidi Ali Boughaleb. J'esquissai un timide pas d'allégresse.
La boite à merveilles. A. Sefrioui.
I. Onestions de Compréhension
1) Présentez brièvement l'auteur et son roman
2) Situez le passage dans l'œuvre.
3) « C'était, en vérité un grand jour».
Pourquoi le narrateur parle-t-il d'un grand jour ?
4) Le narrateur et sa mère éprouvent-ils le même sentiment à l'égard de Lalla
Aïcha ? Justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.
5) La mère du narrateur et son amie Lalla Aïcha ne se parlent pas de la même façon
à l'intérieur de la maison et dans la rue. Illustrez mieux cette constatation en
complétant le tableau suivant:
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A l'intérieur de la maison
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Dans la rue
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6)La description de Lalla Aïcha faite par le narrateur est-elle valorisante ou
dévalorisante ? justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.
7) Pourquoi certains termes sont-ils écrits en gras?
8) Identifiez la figure de style dans la phrase suivante:
«J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés ».
9) Relevez les termes relatifs au champ lexical de la foule.
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11- Production écrite:
Sujet: Il y a sûrement une personne qui a produit sur vous un effet. Faites d'elle une description physique et morale.
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1) C'est Ahmed Sefrioui, un écrivain marocain d'expression française. Il est né à Fès en 1915 de parents berbères. Il est séduit depuis son enfance par l'école française qui l'a beaucoup marqué. Il a occupé plusieurs fonctions dans l'administration publique. Son premier roman fut « Le chapelet d'ambre ». il est mort en 2004. « La boîte à merveilles» est son roman autobiographique dans lequel il retrace
le parcours d'une vie simple d'un enfant né dans la médina de Fès. .
2) Ce passage est situé juste après le retour du petit enfant « Sidi Mohammed» du
Msid. C'était un mardi. A la maison, il a trouvé sa maman malade, elle soufrait
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d'une migraine. Son amie Lalla Aïcha est venue lui rendre visite.
3) Le narrateur parle d'un «grand jour », car, d'abord il n'irait pas à l'école
coranique où il devait réciter quelques versets de coran, et ensuite, il devait
mettre sa djellaba blanche et partir visiter le sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb.
4) Le narrateur et sa mère m'éprouvent pas le même sentiment à l'égard de Lalla Aïcha.
Au narrateur, elle inspire un certain dégoût« son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât ».
Quant à sa mère, elle aime bien Lalla Aïcha : « une relation comme Lalla Aïcha flattait l'orgueil de ma mère ».
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A l'intérieur de la maison
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Dans la rue
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- elles faisaient trembler les murs...
leurs cordes vocales étaient à toute épreuve.
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- Les deux femmes marchaient à tout
petits pas, se penchant l'une sur l'autre
pour se communiquer leurs Impressions
dans un chuchotement.
- elles devenaient aphones et gentiment
minaudières.
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6)La description de Lalla Aïcha faite par le narrateur est dévalorisante :
« cette femme plus large que haute, avec une tête reposait directement sur le tronc, des bras courts qui s'agitaient constamment. Son visage m'inspirait un certain dégoût ».
7) Certains termes sont écrits en italique comme djellaba, haïk, mansouria, car ils
sont d'origine arabe.
8) «l'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks
immaculés ».
il s'agit d'une synecdoque
9) Le champ lexical de la foule: la cohue, un embouteillage, les passants, la foule,
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II- Production écrite
Il arrive souvent à l'homme d'être impressionné par une personne qu'il a côtoyée à
un moment de sa vie. Cette impression peut être produite soit par son physique ou par sa personnalité.
C' est justement ce qui m'est arrivé lorsque j'étais au lycée avec une de mes camarades de classe. Elle s'appelait Samira.
Personne ne pouvait nier sa beauté angélique. Elle n'avait rien à envier aux reines de la beauté. Elle était d'une taille moyenne, ses cheveux dorés encadraient son petit visage rond. Son minuscule front, à peine visible, était recouvert d'une frange tombant sur des sourcils relativement épais, et d'une courbe presque parfaite.
Des yeux noisettes, dont le regard perçant, exprime une intelligence rare ce qui lui donnait beaucoup d'attrait c'était son élégance. Elle avait un goût raffiné dans le choix des vêtements qui lui allaient à merveille. Elle avait un choix soigné dans le mariage des couleurs. On dirait une princesse.
Tous les élèves sans exception, cherchaient son amitié. Personnellement, ce qui m'attachait à elle, ce n'était pas seulement son physique qui pouvait inspirer les artistes, mais aussi son moral. Cependant, je n'ai jamais osé lui dévoiler mes véritables sentiments envers elle, car personne ne pouvait se permettre de l'aborder sur cette question. Alors, je me contentais de l'admirer en silence. Elle était d'une gentillesse inouie. Par son comportement, elle exigeait le respect de tout le monde; aussi bien les élèves que les professeurs.
Son altruisme était remarquable puisqu'elle était toujours prête à rendre service à ses camarades pour lesquels elle avait un amour innocent. Sa voix joyeuse, à peine perceptible, déridait et réjouissait les plus taciturnes.
Lorsqu'on dirait, par mégarde, des choses qui pourraient porter atteinte à la pudeur, elle rougissait. Elle avait des sentiments nobles et fragiles. C'était un ange ayant une forme humaine.
A force de m'approcher d'elle, elle avait réussi à exercer sur moi un effet indescriptible. Son comportement avait influencé le mien. Je suis redevenu plus sage, plus indulgent, plus courtois. J'avais acquis des qualités inconnues de moi, et en même temps, j'ai abandonné mon affreux égoïsme et mon audace excessive. D'ailleurs, mes parents l'avaient bien remarqué.
En quittant le lycée, je l'ai abandonnée à jamais. Malgré cela, je garde de cette personne des souvenirs inoubliables. Je suis, actuellement, dans l'incapacité d'oublier son image qui ne quitte jamais mon esprit. Je ne garde d'elle que la nostalgie du bon vieux temps
EPREUVE N° 2
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ISMENE: Tu sais, j'ai bien pensé, Antigone
ANTIGONE: Oui
ISMANE: J'ai bien pensé toute la nuit. Tu es folle.
ANTIGONE: Oui
ISMANE: Nous ne pouvons pas
ANTIGONE, après un silence, de sa petite voix.
Pourquoi?
ISMANE: Il nous ferait mourir
ANTIGONE: Bien sûr. A chacun son rôle. Lui, il doit nous faire mourir, et nous,
nous devons aller enterrer notre frère. C'est comme cela que ça été
distribué. Qu'est ce que tu veux que nous y fassions ?
ISMENE: Je ne veux pas mourir.
ANTIGONE, doucement
Moi aussi j'aurais voulu ne pas mourir.
ISMENE: Ecoute, j'ai bien réfléchi toute la nuit. Je réfléchis plus que toi.
Toi, c'est ce qui te passe par la tête tout de suite, et tant pris si c'est
une bêtise. Moi, je suis plus pondérée. Je réfléchis.
ANTIGONE: Il y a des fois où il ne faut pas trop réfléchir.
ISMENE: Si, Antigone. D'abord c'est horrible, bien sûr, et j'ai pitié moi
aussi de mon frère, mais je comprends un peu notre oncle.
ANTIGONE: Moi je ne veux pas comprendre un peu.
ISMENE: Il est le roi, il faut qu'il donne l'exemple.
ANTIGONE: Moi, je ne suis pas le roi. Il ne faut pas que je donne l'exemple,
moi. . . Ce qui lui passe par la tête, la petite Antigone, là sale bête, l'entêtée, la mauvaise, et puis on la met dans un coin ou dans un trou. Et c'est bien fait pour elle. Elle n'avait qu'à ne pas désobéir!
ISMENE: Allez! Allez !........ Tes sourcils joints, ton regard droit devant toi et
te voilà lancée sans écouter personne. Ecoute-moi. J'ai raison plus souvent que toi.
ANTIGONE: Je ne veux pas avoir raison.
Jean Anouilh. Antigone
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I-Ouest ions de Compréhension
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A- A quel genre appartient ce texte ?
B- Justifiez votre réponse par trois indices tirés du texte.
2) Situez le passage dans la pièce dont il est extrait en résumant les événements précédents. .
3) Il semble que les deux sœurs partagent un secret. Lequel ?
4) « il nous ferait mourir ? »
- qui désigne - t- elle par « il » ?
5)« C'est comme cela que ça été distribué...»
a- à quel registre de langue appartient cette phrase ?
b- de quelle distribution s'agit-il ?
6) « Moi aussi j'aurais bien voulu ne pas mourir »
a- Antigone, veut elle réellement mourir ?
b- Comment justifiez-vous l'emploi du mode du verbe vouloir »?
7) « Ecoute, j'ai bien réfléchi toue la nuit. Je suis l'aînée. Je réfléchis plus que toi ».
« Ton regard droit devant toi et le voilà lancée sans écouter personne ».
- A partir de ces deux répliques, dégagez les traits de caractère respectifs des deux
sœurs en complétant le tableau suivant:
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Traits de caractère
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Antigone
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Ismène
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8) Antigone répond à sa sœur en exprimant trois refus
a- quels sont ces refus ?
b- que cherche -t-elle d'après ces refus ?
9) « .. ..et puis on la met dans un coin ou dans un trou... »
- quels sens peut-on donner aux mots: « coin» et « trou» ?
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II - Production écrite:
Sujet: Actuellement, les parents se plaignent souvent de leurs enfants. Ces derniers, à leur tour, reprochent à leurs parents d'être autoritaires envers eux. Essayez d'expliquer ce phénomène, à partir de votre expérience personnelle et de vos connaissances, Apportez, si c'est possible, une solution à ce conflit.
Réponses
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I- Compréhension
1- a- Ce texte appartient au genre théâtral.
b- Les trois indices:
- nom des personnages - le dialogue
- les didascalies.
2- Ce passage est situé après le retour d'Antigone de l'extérieur voulant ainsi enterrer le cadavre de son frère Polynice. Or, le roi, Créon avait interdit que le corps soit enterré parce qu'il pensait que Polynice était un traître et par sa conduite, il a causé le désordre dans la cité. Cependant, Antigone avait décidé de transgresser
la loi ,de son oncle Créon en procédant à l'enterrement de son frère Polynice.
3- Les deux sœurs partagent un secret: l'enterrement de leur frère Polynice.
4- «Il nous ferait mourir »
« il » désigne le roi Créon, leur oncle.
5- «C'est comme cela que ça été distribué »
a- cette phrase appartient au registre familier.
b- La distribution dont on parle dans la pièce est le rôle que donne la tragédie
à chacun des personnages de la pièce. Personne ne pourra échapper à son
destin. Les personnages eux- mêmes sont considérés comme des outils
entre les mains de la fatalité.
6- a- Antigone ne voulait pas réellement mourir.
b- le mode conditionnel du verbe « vouloir» exprime un souhait qui ne peut se
réaliser.
7
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Traits de caractère
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Antigone
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Impulsive
entêtée
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Ismène
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Pondérée
Raisonnable
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8- a- Les trois refus:
- refus de réfléchir.
- refus de comprendre.
- refus de donner l'exemple.
b- d'après ces refus elle cherche à mourir, croyant à la fatalité à laquelle elle ne
peut échapper.
9- les mots « coin» et « trou »
Coin = prison
Trou = la tombe
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II - Production écrite
Il va sans dire que la famille est la base de la vie sociale et assure la continuité de l'espèce humaine. Partant de cela, on peut dire que la famille est une forme de rapports sociaux elle s'efforce d'établir une harmonie entre ses éléments qui la constituent.
Or, cette continuité ne se fait pas sans crise.
Laquelle crise est considérée aussi bien par les psychopédagogues que les
sociologues comme évidente.
La famille est censé apporter au jeune la sécurité et la tendresse qui le protègent des dangers du monde extérieur, contre lequel il n'est pas encore immunisé, assurer sa sécurité, cimenter sa personnalité et le garantir contre les épreuves. Mais cela ne saurait cacher le revers de la médaille, c'est-à-dire, les conflits, les angoisses, les incompréhensions etc...
Les parents ne cessent de se plaindre de leurs enfants, ils les accusent d'être à l'origine de conflits pensant' que leurs parents sont dépassés et que la conception que se font ces derniers de la vie est révolue et que la réalité actuelle est totalement différente d'autrefois.
Les jeunes se croient aptes à avoir la possibilité de gérer leur vie comme il leur convient. Ils se conduisent comme s'ils étaient munis de toute expérience susceptible de les mettre à l'abri des difficultés de la vie. Ils considèrent, par exemple, l'intervention de leurs parents dans le choix de leurs vêtements, de leurs ami(e)s comme une ingérence dans leur vie privée, dans leur intimité.
On pense que l'ouverture de la société, les moyens modernes de communication,
le développement des médias.. .ont rendu plus rapide la maturation de ces jeunes et a accéléré leur épanouissement. Ainsi, ils sont persuadés qu'ils sont capables de gérer leur vie sans le concours de leurs parents dans un monde devenu plus complexe, plus dangereux à tous les niveaux.
Néanmoins, il existe des parents qui se montrent excessivement autoritaires, ignorant que le jeune traverse une étape décisive de sa vie, qu'il est en pleine mutation. Cette étape se caractérise par des transformations aussi bien physiologiques que psychologiques. Les parents qui ignorent ce processus ne font que creuser davantage l'écart qui existe déjà entre eux et leurs enfants. Cela provoque inéluctablement des conflits de générations chroniques et profonds. Cela pourrait, sans doute, engendrer la dislocation de la cellule familiale, dans une époque où l'on a besoin beaucoup plus de soutien et de solidarité.
Il faut reconnaître que nous assistons au début du déclin de l'autorité parentale. Ainsi, s'est constituée, entre l'enfance et l'âge adulte, une sorte de «no man's land» une sorte de classe d'âge, qui aussitôt divorçant d'avec l'âge de l'enfance, tente, tant bien que mal, de prendre son destin en main.
Le jeune dans sa famille se sent, malgré lui, tiraillé entre deux besoins diamétralement opposés, à savoir le besoin de sécurité et le besoin d'autonomie et d'indépendance.
Il est regrettable de dire que les parents ne jouent plus le rôle qui ils jouaient avant et que les commandes et les rênes de la famille leur échappent cédant ainsi l'initiative à ce que l'on appelle communément l'ouverture au nom du« modernisme ». On dirait que les parents ne sont devenus que des personnes qui doivent se charger des dépenses de leurs enfants, régler des factures, payer les mensualités des écoles etc. ..Ils ne sont plus, malheureusement, les initiateurs, les conseillers. Ils sont devenus une ancienne devise qui n'est plus ni négociable ni commerciable.
En attendant que ces jeunes retrouvent leur sagesse et leur bon sens, les parents doivent être patients face à des sujets emportés par le courant d'un« pseudo-modernisme » qui pourrait détruire à jamais les normes sur lesquelles repose la famille.
C'est une erreur fatale de croire que, quelle que soit l'époque, les jeunes peuvent se passer des parents, ou peuvent mener seuls la barque sans problèmes
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EPREUVE N° 3
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Il Y avait plusieurs éléments baroques, certains horribles, dans le tableau que j'avais sous les yeux, mais mon attention fut d'abord retenue tout entière par un personnage, immobile à trente pas de moi, qui regardait dans ma direction.
Je faillis pousser un cri de surprise. Oui, malgré ma terreur, malgré le tragique de ma propre position -j'étais pris entre les rabatteurs et les tireurs-la stupéfaction étouffa tout autre sentiment quand je vis cette créature à l'affût, guettant le passage du gibier. Car cet être était un singe, un gorille de belle taille. J'avais beau me répéter que je devenais fou, je ne pouvais nourrir le moindre doute sur son espèce. Mais la rencontre d'un gorille sur la planète Soror ne constituait pas l'extravagance essentielle de l'événement. Celle-ci tenait pour moi à ce que ce singe était correctement habillé, comme un homme de chez nous, et surtout à l'aisance avec laquelle il portait ses vêtements. Ce naturel m'impressionna tout d'abord. A peine eus-je aperçu l'animal qu'il me parut évident qu'il n'était pas du tout déguisé. L'état dans lequel je le voyais était normal, aussi
normal pour lui que la nudité pour Nova et ses compagnons.
Il était habillé comme vous et moi, je veux dire comme nous serions habillés si nous participions à une de ces battues, organisées chez nous pour les ambassadeurs ou autres personnages importants, dans nos grandes chasses officielles. Son veston de couleur brune semblait sortir de chez le meilleur tailleur parisien et laissait voir une chemise à gros carreaux, comme en portent nos sportifs. La culotte, légèrement bouffante au-dessus des mollets, se prolongeait par une paire de guêtres. Là s'arrêtait la ressemblance; au lieu de souliers, il portait de gros gants noirs.
C'était un gorille, vous dis-je! Du col de la chemise sortait la hideuse tête terminée en pain de sucre, couverte de poils noirs, au nez aplati et aux mâchoires saillantes. Il était là, debout, un peu penché en avant, dans la posture du chasseur à l'affût, serrant un fusil dans ses longues mains. Il se tenait en face de moi, de l'autre côté d'une large trouée pratiquée dans la forêt perpendiculairement à la direction de la battue.
Soudain, il tressaillit. Il avait perçu comme moi un léger bruit dans les buissons, un
peu sur ma droite. Il tourna la tête, en même temps qu'il relevait son arme, prêt à épauler. De mon perchoir, j'aperçus le sillage laissé dans la broussaille par un des fuyards, qui courait en aveugle droit devait lui. Je faillis crier pour l'alerter, tant l'intention du singe était évidente. Mais je n'en eus ni le temps ni la force; déjà, l'homme déboulait comme un chevreuil sur le terrain découvert. Le coup de feu retentit alors qu'il atteignait le milieu du champ de tir. Il fit un saut, s'effondra et resta immobile après quelques convulsions. Mais je n'observai l'agonie de la victime qu'un peu plus tard, mon attention ayant été encore retenue par le gorille. J'avais suivi l'altération de sa physionomie depuis qu'il était alerté par le bruit, et enregistré un certain nombre de nuances surprenantes: d'abord, la cruauté du chasseur qui guette sa proie et le plaisir fiévreux que lui procure cet exercice; mais par-dessus tout le caractère humain de son expression. C'était bien là le motif essentiel de mon étonnement: dans la prunelle de cet animal brillait l'étincelle spirituelle que j'avais vainement cherchée chez les hommes de Soror.
Pierre Boulle, La planète des singes.
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I - Questions de Compréhension:
1- Situez le passage.
2- Qui est-ce le narrateur ?
3- « La stupéfaction étouffa tout autre sentiment quand je vis cette créature à
l'affût, guettant le passage du gibier ».
- à qui fait-il allusion en parlant de gibier? 4- Qu'est ce qui a causé sa grande surprise? 5- « Il était habillé comme vous et moi, je veux dire comme nous serions
habillés ».
a- à qui réfèrent « vous» et « moi» ?
b- qui appelle -t-on ce procédé?
6- Le narrateur, en apercevant le gorille, a fait sa description. Complétez le tableau suivant:
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Description physique
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Description vestimentaire
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Allure
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7Relevez du texte une comparaison
8- Dégagez les champs lexicaux suivants:
a- la surprise
b- la chasse
II- Production écrite:
Sujet: Il vous est sûrement arrivé, un jour, d'avoir peur. Dîtes en quelles circonstances et décrivez vos sentiments.
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Réponses
I- Compréhension
1- Ce passage est extrait de« la planète du singes », un roman de science-fiction, écrit par Pierre Boulle. Lors d'un voyage interplanétaire, Ulysse Mérou, journaliste, accompagné de deux savants, atterrissent sur une planète qu'ils baptisent Soror. Ils y rencontrent des hommes et des singes.
2- Le narrateur est Ulysse Mérou, journaliste, l'un des membres de l'expédition. 3- Le gibier dont parle le narrateur sont des êtres humains.
4- Ce qui faisait l'objet de sa grande surprise était que le singe qu'il avait remarqué,
était correctement habillé comme un être humain, l'aisance avec laquelle il portait ces vêtements. Son état était normal. En d'autres termes, il ne se conduisait pas comme un animal.
5- a-« vous» réfère aux lecteurs.
« nous» le narrateur Ulysse Mérou et ses compagnons.
b- Ce procède s'appelle « implication» du lecteur
6- description physique: belle taille, tête hideuse terminée en pain de sucre,
couverte de poils noirs, nez aplati, mâchoires saillantes.
- Description vestimentaire: habillé de veston de couleur brune, une chemise à
gros carreaux, culotte légèrement bouffante, une
paire de guêtres, au pieds de gros gants noirs.
- L'allure : naturel, noDl1al, debout, un peu penché en avant.
7 - une comparaison:
« L'homme déboulait comme un chevreuil sur le terrain découvert »
8- Les champs lexicaux:
a- la surprise:
surprise, stupéfaction, devenir fou, extravagant, impressionna, soudain, surprenants, étonnement.
h- la chasse: l'affût, guettant, gibier, animal, rabatteurs, tireurs, chasse, chasseur, fusil, buissons, arme, épauler, coup de feu, tir, proie.
11- Production écrite:
La peur est un sentiment humain, instinctif. A tout moment, l 'homme peut éprouver ce sentiment. La peur devient parfois, une panique, étouffe toute raison, aveugle, rend quelquefois l 'homme hors de lui.
C'est justement ce qui n'est arrivé un jour. Je me rappelle de cela comme si c'était hier. C'était pendant les grandes vacances. Mes amis et moi, avons décidé de passer quelques jours en montagne. Il faut reconnaître que l'idée n'était pas mauvaise mais seulement l'endroit était mal choisi vu son caractère misanthrope. D'ailleurs, à notre âge, nous avons mal estimé l'ampleur réelle d'une telle décision: passer quelques
temps dans un espace sauvage, non gardé où tout est prévisible. .
En effet, nous sommes parvenus à une clairière, où nous avons dressé notre petite tente. Franchement, nous avons passé une agréable journée au sein d'une nature à la fois accueillante et sauvage, loin du vacarme de la ville.
Le soir arriva. La forêt tomba dans un silence qui nous sembla suspect. Aussitôt, la fatigue commença à nous gagner, alors chacun prit une place pour se livrer au sommeil. A peine eûmes-nous éteint la lame que nous entendîmes un bruit bizarre, on aurait dit une forte chute.
Nous demeurions silencieux, cois, immobiles. D'ailleurs, nous n'avions, malheureusement, aucune alternative dans cet espace obscur et vaste. Nous restions enveloppés dans notre minuscule tente qui ne nous garantissait aucune protection contre un danger imminent. A vrai dire, nous étions paniqués.
Quant à moi, j'ai repris courage et j'ai pris la décision de prendre une torche et
j'ai osé sortir de la tente car il fallait agir. Cependant, l'obscurité opaque des environs m'empêchait de m'aventurer loin de notre abri, et que peut être l'ennemi n'était pas loin, en train de nous guetter, et il pouvait, à tout moment, nous attaquer. Les battements de mon cœur bourdonnaient dans ma gorge. Nous avions l'impression que des silhouettes gesticulaient autour de notre tente. De temps à autre, j'essayais de calmer, d'apaiser l'effroi de mes compagnons qui déliraient d'épouvante, main en vain. Une fois à l'extérieur, une vague appréhension m'envahit alors, j'avais jugé plus sage de regagner promptement la tente et d'attendre. La nuit semblait interminable. Heureusement, mes compagnons s'étaient calmés. Ce moment de répit nous avait permis de réfléchir à notre situation critique et nous avions réalisé que nous devions attendre le lever du jour. D'ailleurs, nous n'avions pas le choix. Alors, nous restions plongés dans un silence plus terrifiant encore.
Une fois le jour commença à poindre, nous reprîmes espoir. Ensemble, nous nous aventurâmes à dépasser le seuil de notre tente quand notre regard fut attiré par un énorme oiseau allongé sur le sol.
L'envergure de ses ailes sanglantes nous parut incroyable. Un oiseau mythique que nous n'avions jamais vu. Il était immobile, gisait par terre. Il avait probablement été blessé quelque part et avait fini par atterrir à quelques mètres de notre campement.
Quand il nous avait vu, il s'efforçait vainement de bouger ses ailes car il redoutait notre brusque apparition. Sincèrement, c'était une nuit cauchemardesque.
EPREUVE N° 4
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Aussitôt que nous pûmes nous entretenir. Zira et moi, ce fut vers le sujet principal de ma curiosité que j'orientai la conversation. Les singes étaient-ils bien les seuls êtres pensants, les rois de la création sur la planète?
« Qu'imagines-tu? dit-elle. Le singe est, bien sûr, la seule créature raisonnable, la seule possédant une âme en même temps qu'un corps. Les plus matérialistes de nos
savants reconnaissent l'essence surnaturelle de l'âme simienne ».
Des phrases comme celle-ci me faisaient toujours sursauter malgré moi. « Alors, Zira, que sont les hommes? »
Nous parlions alors en français car, comme je l'ai dit, elle fut plus prompte à apprendre
ma langue que moi la sienne, et le tutoiement avait été instinctif. Il y eut bien au début, quelques difficultés d'interprétation, les mots « singe» et « homme» n'évoquant pas pour nous les mêmes créatures; mais cet inconvénient fut vite aplani. Chaque fois qu'elle prononçait: singe, je traduisais: être supérieur; sommet de l'évolution. Quand elle parlait des hommes, je savais qu'il était question de créatures bestiales, douées d'un certain sens d'imitation, présentant quelques analogies anatomiques avec les singes, mais d'un psychisme embryonnaire et dépourvues de conscience.
« Il y a à peine un siècle, déclara-t-elle sur un ton doctoral, que nous avons fait des progrès remarquables sur la connaissance des origines. On croyait autrefois les espèces immuables, créées avec leurs caractères actuels par un Dieu tout-puissant. Mais une lignée de grands penseurs, tous des chimpanzés, ont totalement modifié nos idées à ce sujet. Nous savons qu'elles ont eu probablement toutes une souche commune.
- Le singe descendrait-il de l'homme?
Certains l'ont cru ; mais ce n'est pas exactement cela, Singes et hommes sont des rameaux différents, qui ont évolué, à partir d'un certain point, dans des directions divergentes, les premiers se haussant peu à peu jusqu'à la conscience, les autres stagnant dans leur animalité. Beaucoup d' orangs-outans, d'ailleurs, s'obstinent
encore à nier cette évidence.
- Tu disais, Zira... une lignée de grands penseurs, tous des chimpanzés? »
Je rapporte ces entretiens tels qu'ils eurent lieu, à bâtons rompus, ma soif d'apprendre
entraînant Zira dans de nombreuses et longues digressions.
« Presque toutes les grandes découvertes, affirma-t-elle avec véhémence, ont été
faites par des chimpanzés.
- y aurait-il des castes parmi les singes?
- Il y a trois familles distinctes, tu t'en es bien aperçu, qui ont chacune leurs propres;
les chimpanzés, les gorilles et les organs-outans. Les barrières de race, qui existaient
autrefois, ont été abolies et les querelles qu'elles suscitaient apaisées, grâce surtout au Il
principe, il n'y a plus de différence entre nous.
- Mais la plupart des grandes découvertes, insistai-je, ont été faites par des chimpanzés.
- C'est un fait.
- Et les gorilles?
- Ce sont des mangeurs de viande, dit-elle avec dédain. Ils étaient autrefois des
seigneurs et beaucoup ont gardé le goût de la puissance. Ils aiment organiser et diriger. Ils adorent la chasse et la vie au grand air. Les plus pauvres se louent pour des travaux qui exigent de la force.
- Quant aux orangs-outans? »
Zira me regarda un moment, puis éclata de rire.
« Ils sont la science officielle, dit-elle. Tu l'as déjà constaté et tu auras bien d'autres occasions de le vérifier. Ils apprennent énormément de choses dans les livres. Ils sont tous décorés. Certains sont considérés comme des lumières dans une spécialité étroite, qui demande beaucoup de mémoire. Pour le reste... »
Elle eut un geste méprisant. Je n'insistai pas sur ce sujet, me réservant d'y revenir plus tard. Je la ramenai à des notions plus générales. Sur ma demande, elle me dessina l'arbre généalogique du singe, tel que les meilleurs spécialistes l'avaient reconstitué. Cela ressemblait beaucoup aux schémas qui représentent chez nous le processus évolutif. D'un tronc, qui se perdait à la base dans l'inconnu, diverses branches se détachaient successivement: des végétaux, des organismes; plus haut, on arrivait aux poissons, aux reptiles et enfin aux mammifères. L'arbre se prolongeait avec une classe analogue à nos anthropoïdes. Là, un nouveau rameau se détachait, celui des hommes. Il s'arrêtait court, tandis que la tige centrale espèces de singes préhistoriques aux noms barbares, pour aboutir finalement au simius sapiens, qui formait les trois pointes extrêmes de l'évolution: le chimpanzé, le gorille et l'organg-outan. C'était très clair.
« Le cerveau du singe, conclut Zira, s'est développé, compliqué et organisé, tandis que celui de l'homme n'a guère subi de transformation.
Pierre Boulle, La planète des singes
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I - Questions de Compréhension:
1- Quels sont les personnages de ce texte?
Qui sont - ils?
2- «Des phrases comme celle-ci me faisaient toujours sursauter malgré moi ».
a- de quelle phrase parle -t - il ?
b- pourquoi, selon vous, le faisaient-elles sursauter?
3- Selon Zira, « homme» et « singe» sont tout à fait différents. Dégagez du passagecette différence en complétant le tableau suivant:
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Caractéristiques
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Homme
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Singe
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4« Le singe descendrait-il de l'homme?».
- qu'est ce qui justifie l'emploi du conditionnel dans la phrase?
5- Zira apprend au narrateur qu'il existe trois familles distinctes de singes.
- Lesquelles?
- Donnez leurs caractéristiques respectives.
6- Mettez la phrase suivante au style indirect:
« Il Y a à peine un siècle, déclara-t-elle sur un ton doctoral, que nous avons fait
des progrès remarquables sur la connaissance des origines ».
7- Vers la fin du passage que cherche Zira à faire admettre au narrateur?
8- « .. .Quelques analogies anatomiques avec les singes »
le terme « analogies» dans la phrase veut dire
. différences?
. ressemblances?
. oppositions?
Choisissez la bonne réponse.
II- Production écrite:
Sujet: certains estiment que l'utilisation des animaux dans les expériences scientifiques est un crime impardonnable. Partagez - vous ce point de vue? Argumentez.
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Réponses
I- Compréhension:
1- Les personnages de ce texte sont:
- le narrateur et Zira
- le narrateur est Ulysse Merou: un journaliste venant de la terre membre d'une
expédition scientifique.
- Zira : un singe (guenon: une des responsables de la planète Soror).
2- a- Il parle de la phrase suivante: « Le singe est, bien sûr, la seule créature
raisonnable, la seule possédant une âme en même temps qu'un corps ».
b- elles le faisaient sursauter car elles (les phrases) ne disent pas la vérité. Et que
les singes se croient supérieurs aux hommes.
3-
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Caractéristiques
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Homme
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Créature bestiale, douée, d'un certain sens d'imitation, présentant quelques analogies
anatomiques avec les singes mais d'un psychisme
embryonnaire et dépourvues de conscience.
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Singe
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Etre supérieur, sommet de l'évolution
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4- Le conditionnel du verbe« descendre » dans cette phrase est justifié par : l'incertitude,le doute.
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Singes
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Caractéristiques
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Les chimpanzés
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Grands penseurs
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Les gorilles
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Mangeurs de viande. Ils étaient autrefois des seigneurs,
beaucoup ont gardé le goût de la puissance. Ils aiment
organiser et diriger. Ils adorent la chasse et la vie au grand
air-les pauvres se louent pour des travaux qui exigent de la
force.
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Les ourang-outans
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Représentent la science officielle. Ils apprennent énormément
des choses les livres. Ils sont tous décorés. Certains sont
considérés comme des lumières dans une spécialité étroite
qui demande beaucoup de mémoire.
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6- le style indirect:
Elle déclare sur un ton doctoral qu'il y avait à peine un siècle qu'ils avaient fait des progrès remarquables sur la connaissance des origines.
7 - Vers la fin du passage Zira cherche à faire admettre au narrateur que les singes
sont beaucoup plus développés que les hommes.
8- Le mot « analogies» veut dire « ressemblances ».
II. Production écrite:
La médecine, depuis sa naissance, il y a des siècles, ne cesse de réaliser des progrès de taille. L'être humain en est le bénéficiaire puisqu'il était l'objet des recherches continuelles.
La durée de vie a remarquablement évolué depuis l'antiquité.
Personne ne peut nier que les découvertes, les inventions apportent des armes
nouvelles dans le combat livré contre les maladies, les infections, les épidemies.. .Bref, contre la douleur et la mort. Mais à quel prix?
L'animal, depuis longtemps, a toujours été considéré comme cobaye, constamment disponible pour servir la recherche médicale surtout quand il s'agit d'expérimenter un médicament, sans pour autant, se soucier des conséquences de ce genre de pr_tique sur un être vivant qui, tout comme l'homme a le droit à la vie.
D'abord, cela montre bien l'égoïsme que manifeste 1 'homme à l'égard de l'animal. L'être humain ne veut en aucun cas compromettre sa vie, ce croyant ainsi le roi de la création.
Beaucoup de gens sont heurtés par l'idée d'une expérimentation sur l'homme. On peut même dire que quel que soit le soin que l'on apporte à la mise au point d'un nouveau médicament et à son expérimentation sur l'animal, on ne peut, toutefois, supprimer la marge d'incertitude quant aux effets qu'il produira sur un organisme humain.
Il est vrai que les recherches médicales ont fait des miracles au profit de la race humaine. Or, rien ne prouve que l'homme et l'animal réagissent de la même manière à certaines substances. L'extrapolation de l'animal à l'homme est souvent hasardeuse, même si elle se révèle justifiée dans certains cas.
D'ailleurs, les limites de l'expérimentation sur l'animal tiennent à ce qu'un certain nombre de symptômes n'apparaissent jamais chez les animaux. D'où une marge d'incertitude qui doit être prise en considération.
En outre, une expérimentation abusive sur certaines espèces animales pourrait contribuer, malheureusement à leur extinction. Laquelle extinction serait une aberration au moment où l'on fait appel, un peu partout dans le moment à la protection des alllmaux.
Espérant que l'homme scientifique prenda conscience du préjudice qu'il pourrait causer à la faune, sans écarter l'idée que l'expérimentation estun processus indispensable, à l'évolution de la recherche médicale dont l'objectif primordial est le bien être de l'espèce humaine.
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